Le premier axe concernant la notion d’agentivité vise à interroger certain·es artistes invité·es sur les relations transformatrices entre leurs gestes de création et les matériaux ou les dispositifs impliqués dans leur travail. Il s’agit d’examiner les tactiques employées, les objets utilisés et les interfaces élaborées pour établir des liens de réciprocité entre les actions performatives et la production sonore qui favorisent des boucles de rétroaction entre toutes les entités en jeu.

Les anthropologues définissent l’agentivité comme la capacité d’action de l’humain sur le réel. Plus précisément, cette notion se définit comme la capacité d’action d’une entité lui permettant de transformer ou d’affecter le monde, les choses et les êtres. La question de l’agentivité n’est toutefois pas examinée ici en tant qu’action transformatrice non unilatérale sur la réalité et la pluralité des entités la constituant, car au contraire il s’agit d’observer si les interactions entre cesdites entités peuvent générer un matériau conceptuel ou plastique inédit qui excède les agents impliqués.