Enora Rivière
Enora Rivière est chorégraphe, danseuse, écrivaine et chercheuse.
Après une formation professionnelle en danse en France (Conservatoire national de région de Tours et formation ex.e.r.ce au Centre chorégraphique national de Montpellier) ainsi qu’une formation plus théorique au département danse de l’Université Paris 8, elle collabore avec de nombreux artistes européens en tant que danseuse, dramaturge, répétitrice ou directrice de tournées. À partir de 2013, elle signe ses premiers projets qui ont la particularité d’être des doubles objets : chorégraphiques et littéraires. D’abord le projet ob.scène (un duo et livre aux éditions du Centre National de la Danse) puis le projet moteur (un solo et un livre en cours d’édition). Depuis son installation à Montréal, elle a créé le renoncement à la sauce pour les étudiant·es du département danse de l’UQAM, est intervenue auprès du Regroupement québécois de la danse (RQD), la Fondation Jean-Pierre-Perrault, les Journées de la Culture, a été programmée au OFFTA 2018, et a été critique danse au Devoir. Elle collabore aux projets de Kimberley de Jong, Marie Mougeolle, Katya Montaignac et Sovan Rochon-Prom Tep. Actuellement, elle écrit pour la revue Liberté et est à l’initiative, avec Katya Montaignac et Brice Noeser, du groupe de réflexion politique La Pieuvre.
Son prochain projet de création, manifestement, créé en collaboration avec les musiciens Benoist Bouvot et Vincent Legault, sera présenté à Montréal à La Chapelle scènes contemporaines en 2022 ainsi qu’au festival Ardanthé, à Vanves (France).
Inscrite au programme de doctorat Études et pratiques des arts de l’UQAM, sous la direction d’Anne Bénichou, Enora Rivière poursuit ses recherches dans le prolongement direct de ses précédents projets ob.scène et moteur, articulés autour des questions du métier de danseur·se et du discours de ces dernier·ères sur leurs pratiques.
Dans le cadre de sa recherche-création, elle questionne la parole des danseur·ses comme espace politique et discours esthétique. Elle s’intéresse à la manière dont s’articule le corps et le langage et plus précisément à nommer ce qui est constitutif des moteurs des gestes. Son travail s’élabore à partir d’entretiens avec des danseur·ses sur des œuvres chorégraphiques, à la suite desquels elle écrit des récits chorégraphiques, qu’elle souhaite cartographier au sein d’une sorte d’atlas, dans le sillage de la pensée de l’historien d’art Aby Warburg. Dans ce sens, son objectif est d’introduire les expériences et les paroles des danseur·ses dans les écrits théoriques en danse.
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